Au matin, nous quittons le caravansérail de Maranjab pour reprendre la route du retour à bord de notre 4/4 et toujours accompagnés de nos jeunes allemands.
Notre guide nous fait découvrir le lac salé, devenu aujourd’hui un mélange de terre et de sel.
Nous allons également à la rencontre de troupeaux de dromadaires en liberté et qui peuplent le désert. Une technique pour les faire s’approcher, il suffit de secouer un sac plastique dans le vent. Subjugués par le bruit, les dromadaires se rapprochent de nous.
Retour en fin de matinée à l’hôtel où nous avions laissé nos bagages. L’expédition qui s’était déroulée merveilleusement bien se termine. L’hôtel nous demande un supplément de 500 000 IRR. De plus, il nous est demandé 6 € par personne pour l’hébergement au caravansérail.
Les deux jeunes allemands se fâchent devant ce qui était manifestement une tentative d’extorsion.
Nous reprenons le taxi qui nous avait conduit au jardin de Fin. Nous avions négocié avec lui le transport vers Abyaneh (500 000 IRR).
La route d’Abyaneh passe jusqu’à côté de la base de sécurité de l’Iran. Celle où sont déployées les rampes de missiles ayant fait l’objet d’une négociation très serrée avec l’ONU. La zone est entourée de miradors. Bien entendu, les photos sont strictement interdites.
Une autre particularité d’Abyaneh, l’altitude. La ville est effet perchée à environ 3000 mètres et ça plaît de moins en moins au chauffeur et à son véhicule dont de plus en plus de fumée s’échappe du moteur.
Avant d’entrer au village, un agent nous arrête pour nous faire payer l’accès : 50 000 IRR par personne.
Le taxi finira par nous abandonner dans le centre d’Abyaneh plus préoccupé par l’état de son véhicule que de celui de ses passagers. On ne va pas lui en vouloir au vu de la colonne de fumée qui désormais s’échappait du moteur.
Et c’est toujours dans les circonstances difficiles, que le touriste se fait avoir, pressé par le temps. Ça n’a pas loupé. Un grand gaillard, nous voyant perdus, se propose de nous amener avec sa voiture à notre hôtel. L’acte gratuit se transforme en une facture de 200 000 IRR pour seulement 2 km.
L’hôtel est immense et quasiment vide. La chambre est spacieuse avec une vue sur les montagnes environnantes.
Découverte du village d’Abyaneh classé au patrimoine de l’humanité par l’Unesco.
Abyaneh est un village à flan de montagne. Les murs, les pavés des rues sont de couleur ocre, liée à la richesse du sol en oxyde ferreux. Les toits des maisons servent de terrasse aux autres. L’entremêlement de ruelles constitue également une des caractéristiques du village et lui donne son cachet.
Les habitants au fait du potentiel touristique de leur village attendent les touristes, vêtus de leur costume traditionnel sur le pas de leur maison.
Ils ne semblent n’avoir qu’un seul objectif vous vendre des pacotilles et sodas. Reste au village les anciens, les jeunes ayant déserté pour habiter les grandes villes.
La soirée se termine sur une ambiance beaucoup sereine. Nous nous promenons sur un des sentiers à Abyaneh et nous nous faisons héler par une famille qui pique-nique au bord de la rivière.
Les iraniens adorent les touristes, le plus souvent, pour tout simplement discuter. C’est le cas de cette famille qui nous invite à partager son repas et avec laquelle nous avons longuement échangé.
Ils viennent de Qom, haut lieu de culte en Iran. Le père est professeur d’anglais, et après une séance photos, nous invite à passer chez eux. Dans un prochain voyage ou autre vie, peut-être ….
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